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Une australienne vole 8 millions de dollars à son employeur pour jouer
Samedi, 25 mai 2013Elle fait la une des journaux australiens. Wendy Hope Jobson, une mère de famille âgée d’une cinquantaine d’années, a été condamnée à huit ans de réclusion criminelle suite au détournement de quelques 8 millions de dollars australiens. Pendant plusieurs années, l’accusée a dupé assez aisément son employeur, le directeur d’une chaîne hotelière, qui ne s’est rendu compte de la supercherie qu’à partir de septembre 2011.
Pas moins de 1410 chefs d’accusation !
Dépendante aux jeux de hasard, Wendy Hope Jobson a dérobé 8 millions de dollars australiens à son employeur, Mitchell Koroneos, dans le seul but d’assouvir ses pulsions. Littéralement accro aux pokies –des machines à sous typiquement australiennes qui foisonnent dans les bars et restaurants, l’accusée a tout de même été confrontée à quelques 1410 chefs d’accusation, un record en la matière ! Devant le juge, Wendy Hope Jobson a avoué avoir dérobé plusieurs sommes importantes à son employeur. Pendant cinq ans, cette dernière détournait régulièrement des fonds pour s’offrir certains petits plaisirs. De ce fait, si la quinquagénaire a profité des ressources quasi-illimitées du directeur de la chaîne hotelière Koroneos Group pour s’offrir une nouvelle voiture et s’acquitter de factures significatives, la majorité de l’argent volé servait essentiellement à combler son addiction.
« Dépendante aux jeux de hasard, Wendy Hope Jobson a dérobé 8 millions de dollars australiens à son employeur, Mitchell Koroneos, dans le seul but d’assouvir ses pulsions. »
L’accusée a tout de même eu le bon sens de plaider coupable aux six chefs d’accusation finalement retenus contre elle. Mais d’après le docteur Sylvia Solinski, qui a pu s’entretenir de près avec la voleuse, ces opérations frauduleuses auraient pu être stoppées bien avant. D’après la spécialiste, Wendy Hope Jobson souffrirait de troubles aigus de la personnalité.
Habitée par près de 10 personnalités différentes
« Je ne sais pas exactement qui a bien pu extorquer tout cet argent », a confié le docteur Sylvia Solinski devant la cour suprême, au moment du jugement de l’accusée. Cette phrase n’a certainement pas été comprise par toute l’audience, mais ce dont la spécialiste est sûre, c’est que Wendy Hope Jobson souffre de trouble dissociatif de l’idendité (TDI). Même si un organisme psychiatrique réputé a remis en question l’existence d’un tel diagnostic, le tribunal a pris en considération le trouble de la personnalité qui affecte l’accusée.
« Chez Wendy Hope Jobson, le déséquilibre mental est bien plus nuancé que dans le cas très stéréotypé du docteur Jekyll et de M. Hyde », a précisé la praticienne. « En situation de TDI, la personnalité d’un individu ne change jamais complètement, elle est au contraire influencée par une autre personnalité plus dominante. Or, Wendy Hope Jobson possède au moins dix personnalités différentes », a terminé le docteur Solinksi.