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Les opérateurs de jeux de hasard en ligne ne s’en sortent pas en Espagne
Mardi, 8 avril 2014
Le marché espagnol des jeux d’argent sur internet a été ouvert à la concurrence en juin 2012. Malgré cette régulation, l’industrie iGaming de ce pays méditerranéen ne se porte pas aussi bien que les experts l’attendaient. Il faut dire que les opérateurs ont du mal à y prospérer et ce en raison de diverses causes telles que la taxation et un nombre de jeux de casino très limité.
L’Espagne n’est pas un Eldorado pour les opérateurs
Depuis juin 2012, date correspondant à la libéralisation des jeux de hasard en ligne en Espagne, quelques cinquante-trois opérateurs ont réussi à obtenir une licence leur permettant d’exercer sur le sol ibérique. Les analystes ont toujours été optimistes jusqu’à maintenant, d’autant plus que le gouvernement a la ferme intention de faire du marché iGaming ibérique l’un des plus importants à l’échelle européenne. Sauf que l’on dénote déjà en ce début d’année 2014 de sérieux signes de ralentissement. En effet, il semblerait que la croissance espérée ne soit pas au rendez-vous. Et les opérateurs ont de quoi se plaindre.
«Au vu de l’écrasante domination de Poker Stars dans le secteur du poker en ligne, les nouveaux candidats ont tout intérêt à posséder de solides arguments pour espérer concurrencer le géant mondial du texas hold’em».
Ces derniers dénoncent dans un premier temps un niveau de taxation abusif- principale raison pour laquelle bon nombre de sociétés offshores n’ont même pas osé postuler pour une accréditation en Espagne. Par ailleurs, contrairement aux opérateurs évoluant au sein d’autres marchés, les gérants de casinos en ligne sont limités dans leur offre. Les machines à sous- qui font l’objet d’un débat depuis avril 2013, ne sont toujours pas légalisées et il en va de même pour les jeux en direct qui impliquent la participation de croupier en chair et en os même si la roulette « Live » a tout de même obtenu les faveurs des parlementaires. Pour terminer, au vu de l’écrasante domination de Poker Stars dans le secteur du poker en ligne- la société américaine possède 70% des parts de marché en Espagne, les nouveaux candidats ont tout intérêt à posséder de solides arguments pour espérer concurrencer le géant mondial du texas hold’em. Tous ces éléments sont source d’inquiétude et les opérateurs ne savent plus comment rentabiliser leurs investissements. Comment peuvent-ils faire pour être plus compétitifs ?
Les sociétés non-licenciées trop puissantes ?
En continuant à ne proposer qu’un catalogue de jeux limité aux utilisateurs sur le web, les opérateurs bénéficiant d’une accréditation délivrée par le DJOG courent le risque de voir leur clientèle s’orienter vers l’offre des casinos en ligne non-licenciés, qui est beaucoup plus complète et avantageuse d’un point de vue vidéo ludique. En limitant le nombre de jeux de casino disponible en Espagne, le gouvernement ne met probablement pas toutes les chances de son côté pour lutter contre le marché noir.
Une possible façon de contrecarrer les actions des opérateurs offshore serait de procéder à un partage de liquidités et de connaissances entre les principaux marchés concernés. Si cette idée a été dernièrement réfutée à l’Assemblée Nationale en France, l’Espagne et l’Italie se sont quant à elles engager à « fusionner » leurs marchés prochainement. Avant de faire cela, les deux pays devront veiller à résoudre certaines questions fiscales et à établir une liste de leurs priorités.