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La Turquie et ses sites de jeux de casino clandestins

Lundi, 13 février 2012
La turquie et ses sites de jeux de casino clandestins

Récemment, un réseau de jeux de casino en ligne clandestin a été démantelé en Turquie. Il faut dire qu’on ne plaisante pas avec les jeux d’argent dans les pays à dominance islamique et les fraudeurs risquent des sanctions très sérieuses.

Des fraudeurs génies de l’informatique

Alors que le gouvernement turc avait déjà bloqué depuis belle lurette les sites de poker et de casino en ligne, des propriétaires de cybercafés auraient installé des serveurs proxys (VPN) afin de contourner les blocages DNS et par ce moyen permette à leurs clients d’accéder à divers sites de jeux de casino online. Si dans la théorie les joueurs turcs ne pouvaient pas parier en ligne, de sérieuses connaissances en informatique permettaient en effet à certains de s’amuser en détournant la loi. Il fallut un certain temps au gouvernement pour se rendre compte de cette arnaque monumentale qui impliquait des centaines de milliers de citoyens turcs.

Les organisations clandestines et les propriétaires des cafés Internet savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. Les opérateurs de paris sportifs, casino et poker entretenaient en réalité des partenariats avec les cybercafés. Une commission leur était reversée à chaque fois qu’ils référaient un joueur. En gros, une affiliation clandestine était de mise entre les deux parties, une affiliation qui a dû remporter énormément d’argent pour certains propriétaires de cyber salons puisque près de 500 000 joueurs seraient passés par des cafés Internet pour miser leur argent sur l’Internet turc.

Les opérateurs également sanctionnés ?

La turquie et ses sites de jeux de casino clandestins

Les joueurs étaient recensés dans les régions les plus traditionalistes du pays.

Désormais, reste à savoir si les opérateurs seront eux aussi sanctionnés. Les sites de paris en ligne accessibles par la population turque via des serveurs proxy étaient tous domiciliés en Angleterre, en Hollande ou sur l’Ile de Chypre. Les organismes régulateurs et sociétés d’hébergement pourraient donc être elles aussi concernées par ces sanctions au même titre que les joueurs eux-mêmes, qui ont été au grand dam de tous recensés dans les zones les plus traditionalistes du pays. Comme quoi, la religion a beau réprimer des pratiques interdites, il n’en demeure pas moins qu’elles attirent l’œil des plus fidèles prêcheurs…

De plus, les mesures de l’état risquent de ne rien changer. En effet, si les cybercafés frauduleux ont été contraints de fermer leurs portes, les joueurs continueront à se servir de systèmes VPN mais dans le confort de leur domicile personnel, ce qui permettra aux opérateurs non-légaux de continuer à s’en mettre plein les poches. Par ailleurs, la Turquie n’est probablement pas le seul pays islamiste où des activités de jeux d’argent en ligne illégales ont eu lieu. On parlerait également de la Tunisie et de l’Iran…