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La RGA s’en prend au monopole des jeux d’argent en ligne en Grèce
Mardi, 7 octobre 2014La Remote Gambling Association, mieux connue sous l’abréviation RGA, a une nouvelle fois fait part de ses inquiétudes concernant le régime actuel des jeux de hasard en ligne en Grèce. La RGA, qui regroupe des acteurs réputés de l’industrie iGaming, souhaite que le gouvernement grec mette en place un marché ouvert à la concurrence, entièrement régulé et justement taxé.
La RGA continue à faire entendre sa voix
La Remote Gaming Association a une nouvelle fois protesté les décisions du gouvernement grec. Quelques jours auparavant, le Conseil d’Etat hellénique a effectivement déclaré que le monopole du marché des jeux de hasard en ligne par l’OPAP était clairement légal. En réponse à cette déclaration, la Remote Gambling Association a tenu à rappeler qu’en tant que nation européenne, la Grèce était tenue de respecter ses engagements vis-à-vis de la Commission Européenne : les marchés nationaux doivent être accessibles à tous les types de sociétés, même celles étrangères, un système de régulation doit être conçu afin de garantir la protection des utilisateurs, enfin, la mise en place d’une telle structure doit permettre aux gouvernements de renflouer leurs caisses via un régime de taxation juste mais modéré. Tels sont les arguments qu’a avancés la RGA, dont les membres sont probablement frustrés de ne pas pouvoir proposer leurs services aux internautes grecs.
«Les autorités souhaitent fermer la porte aux opérateurs étrangers et créer un régime monopolistique où l’OPAP serait la seule entité autorisée».
Pour rappel, en 2012, les autorités grecques ont partiellement ouvert leur marché des jeux de hasard en ligne en permettant à 24 opérateurs licenciés par l’Union Européenne de fournir leurs services via internet au sein du territoire hellénique. L’offre consacrée aux paris sportifs en ligne était supposée générer par moins de 50 millions d’euros annuels. Or, les autorités souhaitent désormais fermer la porte aux opérateurs étrangers et créer un régime monopolistique où l’OPAP – l’opérateur historique partiellement contrôlé par l’Etat –, serait la seule entité autorisée. Il faut souligner que l’OPAP s’est récemment vu accorder par le Fond de Développement de la République Hellénique une licence qui lui permet de proposer des paris hippiques sur internet.
La RGA met en garde la Commission Européenne
La RGA a logiquement mis en garde la Commission Européenne sur les risques potentiels que présenterait un monopole du marché des jeux de hasard en ligne en Grèce. Dans un premier temps, l’OPAP est inexpérimenté en matière de jeux d’argent en ligne. Dans un second lieu, le gouvernement grec n’a clairement pas suivi les procédures avisées par l’UE et en implémentant ses propres lois, elle risque tout simplement d’échouer et de mettre en danger la sécurité des usagers. D’après Sue Rossiter, Directeur de Projets pour la RGA, « la situation actuelle est susceptible d’entacher la réputation du gouvernement grec et de son régulateur », une remarque à laquelle les deux acteurs concernés se fichent probablement éperdument.
«Elle va tout simplement mettre les consommateurs en danger en les encourageant à se rendre sur les sites d’opérateurs illégaux car non-licenciés, car il est clair que l’offre de l’OPAP n’est pas suffisante et assez compétitive », poursuit tout de même Sue Rossiter au sujet de la loi en place. La Commission Européenne, qui a déjà activement participé au débat ces deux dernières années, prendra-t-elle une nouvelle fois le temps d’intervenir dans cette affaire ?