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L’addiction aux jeux de hasard en forte croissance au Japon
mercredi, 27 août 2014
Le Ministère de la Santé japonais vient de publier une enquête qui fait frémir l’ensemble du pays du Soleil-Levant. En effet, les résultats de cette étude démontrent que la dépendance aux jeux d’argent affecte plus de 5% des adultes nippons, contre seulement 1% dans le reste du monde. Le gouvernement, qui prévoyait d’autoriser les casinos au sein du territoire japonais, pourrait revoir ses plans.
5% des adultes sont dépendants aux jeux au Japon
D’après une étude réalisée par le Ministère japonais de la Santé, pas moins de 5% des adultes japonais souffriraient d’addiction aux jeux d’argent. A titre de comparaison, uniquement 1% des adultes serait affecté par une telle pathologie dans le reste du monde. Le gouvernement, qui espérait autoriser les premiers casinos à ouvrir leurs portes cette année, pourrait revenir sur sa décision. Il aurait en tout cas tort de ne pas prendre en considération le bilan de cette étude.
«Selon l’étude menée par les officiers du Ministère de la Santé, la proportion d’individus nourrissant une addiction aux jeux est très élevée et inquiétante ».
Le plus inquiétant au Japon est que la population est plus dépendante aux jeux de hasard qu’à certains fléaux mondiaux tels que l’alcoolisme. En effet, la surconsommation de boissons fortes semble être une accoutumance mineure au pays du Soleil-Levant : ses résidants sont davantage accros à internet et aux machines à sous locales, les fameux Pachinkos. Selon l’étude menée par les officiers du Ministère de la Santé, la proportion d’individus nourrissant une addiction aux jeux est « très élevée et inquiétante ». M. Susumu Higuchi, directeur d’un centre hospitalier à Tokyo et spécialisé dans le traitement des addictions mentales, estime que plus de 5% de la population est atteinte par ce mal. L’enquête pointe du doigt les machines citées plus haut, c’est-à-dire les Pachinkos mais également leurs variantes, les Pachinslots, qui sont des flippers verticaux proposant des jackpots et que l’on trouve dans tous les coins de rue. Hébergées dans des salles « nocives », très bruyantes et enfumées - les consommateurs pouvant allumer leurs cigarettes sur place -, ces machines attirent tous les jours plusieurs millions de joueurs japonais.
Internet comme le deuxième facteur de dépendance
Les résultats de l’enquête ont été publiés alors même que le gouvernement nippon envisage d’autoriser les casinos terrestres au Japon. Le rapport explique aussi que pas moins de 4,20 millions d’adultes sont dépendants à internet au Japon, un autre chiffre qui inquiète. Pire encore, il y aurait à peu près 1 million des individus cités qui naviguerait de manière maladive sur le web, privilégiant ainsi le net à leur vie familiale, parentale, professionnelle voire sociale.
D’après l’étude, les smartphones et tablettes sont la principale raison de cette hausse du nombre d’individus dépendants à internet : « En l’espace de cinq années, les contenus en ligne se sont développés, si bien que cela a accru le nombre d’utilisateurs souffrant d’addiction », a expliqué le docteur Higushi. Les personnes accros à internet auraient entre 20 et 39 ans au Japon. D’après le professeur, 4,5% d’hommes et 3,6% de femmes seraient concernés.
