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Euro Vegas : le projet de construction du complexe de casino le plus grand d’Europe au stade d’utopie
Jeudi, 19 décembre 2013
Le projet Euro Vegas a été abandonné le 13 décembre dernier si l’on en croit les dires des principaux représentants de la dernière commission de sauvetage de la région madrilène. Alors que l’annonce de ce projet avait créé une euphorie monumentale et que de nombreuses personnalités s’étaient montrées favorables à la construction d’un Las Vegas made-in España, la multinationale Las Vegas Sands Corporation a préféré laissé tomber. Comment expliquer cette drôle de décision ? Pourquoi cette annulation ?
Sheldon Adelson, mécontent, met fin au projet Euro Vegas
Au revoir les quelques douze hôtels, six casinos et centres commerciaux. Adieux aussi les parcs aquatiques, les parcours de golf, les cours de tennis, les boîtes de nuit et restaurants. Dire que Sheldon Anderson avait déjà investi plus d’un milliard d’euros et que la région madrilène comptait sur la création de plus de 260 000 emplois à travers ce complexe de divertissement qui se voulait être le plus colossal d’Europe. Les plans et maquettes de la cité Euro Vegas n’ont plus raison d’exister. Le projet a en effet été annulé et Sheldon Adelson s’est retiré des négociations sans regrets. En effet, le milliardaire qui fait régulièrement la une de la presse étasunienne a pris la décision de mettre un terme au projet Euro Vegas, ce dernier ne réussissant pas obtenir les avantages qu’il souhaitait auprès des autorités ibériques. Las Vegas Sands Corporation n’a toutefois pas perdu de temps et serait déjà prête à exporter son projet en Asie, probablement au Japon, voire en Corée du Sud.
«L’idée de voir les casinos de la multinationale basée au Nevada jouir d’une taxation plus avantageuse que celle de ses rivaux n’a pas du tout plu aux autorités espagnoles».
Or, tout ne pouvait pas se passer aussi facilement pour l’homme d’affaires de la démesure. Le gouvernement espagnol considérait en effet que les conditions posées par Sheldon Adelson ne s’accordaient pas avec les législations nationale et communautaire. Il faut dire que Las Vegas Sands Corporation exigeait que ses futurs clients puissent fumer à l’intérieur de l’établissement et souhaitait profiter d’avantages en termes de fiscalité. L’idée de voir les casinos de la multinationale basée au Nevada jouir d’une taxation plus avantageuse que celle de ses rivaux n’a pas du tout plu aux autorités espagnoles. La suite, nous la connaissons.
L’Espagne ne modifiera pas ses textes de loi
Les demandes assez excessives du magnat du jeu Sheldon Adelson n’avaient qu’un seul but : construire une muraille qui permettrait à Las Vegas Sands Corporation d’être solidement armée, et ce même si des changements de loi venaient à être proclamés dans le futur. Si les dirigeants madrilènes avaient à cœur de voir le projet être concrétisé, ils ont naturellement refusé de modifier les lois de leur pays. « Nous ne voulons pas qu’Euro Vegas soit une zone de non-droit », avait même déclaré un représentant de la communauté autonome de Madrid.
Las Vegas Sands Corporation n’aura donc pas remporté cet intense bras de fer. Si l’Espagne souffre toujours énormément des effets de la crise et voit son taux de chômage augmenter de façon inquiétante, il n’est pas certain qu’elle soit la grande perdante dans cette bataille. Elle a en effet, semblerait-il, survécu aux morsures du requin, lequel devrait prochainement négocier des contrats avec une nouvelle proie : le Japon ou la Corée du Sud.