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Projet d’ouverture des jeux en ligne en Europe : des résultats contrastés
Lundi, 2 mai 2011
Selon notre confrère paperblog.fr, l’Europe ferait les frais de son enthousiasme à vouloir légaliser les jeux d’argent en ligne. Si le projet d’ouverture des activités de paris sur internet présente des résultats paradoxaux dans le vieux continent, les ambitions dessinées par la Commission Européenne ont parfois de redoutables conséquences.

Des conséquences préjudiciables
La Grèce, fait par exemple partie de ces pays qui souffrent énormément de la crise économique et financière. Une nouvelle réglementation des jeux en ligne pourrait faire beaucoup de bien à ce pays, qui peine à augmenter son PIB et à diminuer son taux de chômage, en constante augmentation depuis 2002. Afin de combler le déficit national, le gouvernement grec souhaite depuis longtemps s’aligner aux modèles français, italien et danois. Un peu plus à l’Est, en Hongrie, on se lamente par contre de la quasi-omniprésence d’opérateurs étrangers : l’Etat voudrait par-dessus tout passer à un monopole, une solution qui fait cependant polémique dans d’autres pays européens. Mais cette solution se veut justifiée : les activités de jeu en Hongrie génèrent près de 70 millions de dollars et contribuent au budget des paradis fiscaux dans lesquels les opérateurs étrangers sont implantés. Les jeux en ligne en Hongrie ne profitent pas à l’Etat mais aux opérateurs.
On remarque donc que chaque état-membre a ses préoccupations et sa propre vision de l’avenir, bien loin des idées d’harmonie préconisées par la Commission Européenne. Or, le chapitre de l’ouverture des jeux en ligne en Grèce et en Hongrie bat actuellement son plein et semble rempli de nouveautés.
Deux pays pour deux directions

La Hongrie et la Grèce se dirigent vers deux formats différents. La première a décidé de procéder à une libéralisation du marché réglementé, quittant le monopole d’Etat, des efforts qui ont été particulièrement félicités par la Commission Européenne. Bien que des questions d’ordre technique importantes telles que la fiscalisation fassent toujours débat, un projet de loi verra le jour, ce qui démontre la bonne position dans laquelle se trouve la Hongrie pour évoluer dans l’avenir. Il se pourrait que l’ouverture du marché hongrois à la concurrence soit prononcée dès le mois de juin. De multiples fournisseurs de logiciels mondiaux sont attendus à venir concurrencer les activités de jeux tenues par l’Etat.
S’il y a des progrès notables en Hongrie, la situation stagne –voire même empire en Grèce. La Commission Européenne n’a pas souhaité réviser le règlement concernant les jeux en ligne, suite à une requête urgente du gouvernement grec. Or, la situation économique est toujours très critique en Grèce et ce pays a besoin de l’industrie des jeux en ligne, qui pourrait augmenter de plus de 700 millions d’euros les recettes fiscales annuelles.

Cependant, les dirigeants au pouvoir font preuve de désaccord et le parti dominant ne parvient pas à définir des solutions communes. Une partie des politiciens désapprouve le projet de loi et craint que le jeu peu responsable et excessif ne transforme la Grèce en un foutoir gigantesque. Pour M. Dimitris Papoutsis, membre du parlement, il ne faut pas « se diriger vers une déréglementation complète des jeux de hasard et des paris ». Et pourtant, les désaccords sur la forme à adopter, le pourcentage des actions conservé par le gouvernement ou encore la liberté laissée aux éventuels opérateurs sont trop nombreux. Dans de telles circonstances, la Grèce ne saurait se sauver économiquement parlant.